Le cancer de sein
Le cancer du sein est le premier
cancer en terme de fréquence : 33.5% des nouveaux cas de cancer sont des
cancers du sein. Ainsi, 53 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque
année et ce cancer est responsable de près de 11 500 décès/an.
Si près d’une femme sur 9 sera concernée
au cours de sa vie, les hommes aussi peuvent développer un cancer du sein, mais
ces cas sont rares.
Des campagnes de dépistage
organisé sont proposées en France pour les femmes de 50 à 74 ans, facilitant
ainsi la prise en charge médicale précoce de la maladie. Ce dépistage est
proposé tous les 2 ans à partir de 50 ans : il est pris en charge à 100 % par
l’assurance maladie sans avance de frais.
Si 63 ans est l’âge moyen de
diagnostic d’un cancer du sein, moins de 10 % des cas surviennent avant 40 ans; 75 % sont déclarés après 50 ans avec une augmentation régulière de l’incidence
jusqu’à 65 ans. Il faut savoir que 28 % des cas se déclarent après 69 ans.
Le
diagnostic :
Le diagnostic d’un éventuel
cancer du sein doit être établi le plus tôt possible pour favoriser la
guérison.
L’examen clinique repose sur une
palpation du sein qui peut être réalisée par la femme elle-même.
Devant :
- L’apparition d’une boule ou d’une grosseur inhabituelle
dans le sein.
- L’apparition d’une rougeur ou d’une
modification de la peau.
- L’apparition d’une déformation, d’une
rétractation ou d’une ulcération du mamelon et/ou de l’aréole.
- L’apparition d’un écoulement coloré de sang
par le mamelon.
- La détection de ganglions anormaux, notamment
au niveau des aisselles.
Une consultation chez le médecin
traitant ou le gynécologue s’impose.
La mammographie est une
radiographie des seins, qui à l’aide de rayons X permet de visualiser
l’intérieur du sein. On peut ainsi localiser d’éventuelles tumeurs de petites
tailles, à un stade précoce de développement et parfois même avant l’apparition
des premiers symptômes. Elle est généralement prescrite lorsqu’une anomalie est
détectée à la palpation, mais elle est également recommandée par le dépistage
organisé, tous les deux ans, pour toutes les femmes de 50 à 74 ans.
L’échographie est réalisée
lorsqu’une anomalie est détectée suite à une mammographie ou à la palpation
chez les femmes de moins de 30 ans. Elle utilise des ultrasons, à l’aide d’une
sonde d’échographie appliquée sur le sein, le clinicien peut visualiser des
images précises de l’intérieur du sein et des lésions détectées lors de la
mammographie.
La biopsie est la seule technique
qui permet de confirmer le diagnostic de cancer grâce à un prélèvement
au niveau de la tumeur. Le prélèvement est réalisé à l’aide d’une aiguille fine
sous anesthésie locale. Après analyse des cellules au microscope, le médecin
peut déterminer le stade du cancer et envisager alors une stratégie
thérapeutique adaptée.
Le
traitement :
Chaque patiente et chaque cancer
est différent.
Parfois, un seul type de traitement est nécessaire, tandis que
dans d’autres cas, une association de traitement sera requise.
La chirurgie est, le plus
souvent, le traitement de première intention contre le cancer du sein. Elle pourra éventuellement être suivie d’une chimiothérapie et/ou d’une hormonothérapie. La chirurgie peut
parfois être précédée d’un traitement par chimiothérapie ou hormonothérapie
avec pour objectif de diminuer la taille de la tumeur pour en faciliter le
retrait.
La chimiothérapie est un
traitement par médicament, le plus souvent administré par perfusion à l’hôpital
en ambulatoire (hôpital de jour) le temps de la perfusion, et dans certains cas
par voie orale, donc disponible en pharmacie de ville.
La radiothérapie est une méthode
qui utilise des rayonnements ionisants pour détruire les cellules cancéreuses
et ainsi les empêcher de se multiplier. Les rayons sont dirigés sur la zone à
traiter, en essayant de protéger au maximum les tissus et les organes sains
avoisinants.
L’hormonothérapie concernent les
tumeurs hormono-sensibles. Dans ce cas, les hormones féminines (œstrogènes,
progestérone) produites naturellement par l’organisme, stimulent la croissance
de la tumeur. L’objectif de ce traitement est donc de limiter la prolifération
des cellules tumorales en empêchant l’action stimulante de ces hormones, en
association ou non à une autre méthode de traitement.
Les effets
indésirables :
Comme tous les médicaments, les
traitements contre le cancer du sein ont des effets indésirables, variables
selon les patientes, le type de traitement, les doses administrées,...
Dans le cadre d’une
chimiothérapie, la chute des cheveux, suivant le médicament utilisé, est fréquente
et est parfois difficile à supporter car il s’agit d’un signe visible de la
maladie, touchant l’apparence physique de la patiente. Elle est souvent
progressive et commence quelques semaines après la première perfusion.
Cependant, elle est réversible. La repousse des cheveux se fait 6 à 8 semaines
après l’arrêt du traitement. Il faut savoir que si la patiente opte pour une
perruque, cette dernière peut être prise en charge par la sécurité sociale, à
condition que le coiffeur soit agréé.
Les nausées font généralement leur apparition le soir même ou le
lendemain de la perfusion et peuvent durer pendant 3 jours. Elles peuvent être
accompagnées ou non, de vomissements.
Certains conseils peuvent soulager ces symptômes :
- Eviter les aliments trop odorants, qui réveillent les nausées.
- Privilégier les aliments froids ou tièdes, moins odorants que les aliments
chauds.
- Privilégier des petits repas légers, plus faciles à digérer.
- Boire des boissons gazeuses fraîches, à base de cola.
- Eviter les aliments lourds,
difficiles à digérer, ainsi que le tabac.
N’hésitez pas à demander conseil
à un professionnel !